Management de transition Une opportunité pour valoriser ses compétences

21 February 2020

Entretien avec Félicité de Basquiat, Senior Consultant - Transition Management – HR Pratice chez Robert Walters

Le cabinet Robert Walters est la référence mondiale du recrutement spécialisé et le leader européen du management de transition. Fondé en 1985 par Robert Walters, le groupe est aujourd’hui présent dans 31 pays et compte plus de 4000 salariés. Robert Walters est partenaire de PWN Paris depuis février 2019. 

Focus sur un métier en très forte croissance. 

Le management de transition s’est développé en France au début des années 2000. A la suite de la crise économique et financière, les entreprises ont dû faire face à de profonds bouleversements. Comment faire face à ces situations nouvelles et à haut risque ? Comment accompagner ces changements ? Quelles nouvelles stratégies à mettre en place ? Elles se sont donc tournées vers des professionnel.le.s externes extrêmement aguerri.e.s, capables de prendre le recul nécessaire et proposer des réponses rapidement. Aujourd’hui, cette solution managériale n’est plus uniquement associée à la gestion de crise. Elle répond également à des besoins très divers : mise en place d’audits, amélioration des processus internes, diversification en produits et services… et pour de nombreux secteurs : Finance, RH, Marketing, IT, Industrie, Logistique…

Les managers de transition sont des cadres de haut niveau, disposant de 15 années d’expérience minimum dans des structures variées. Ce sont des profils généralistes ou des experts dans leur domaine. Qualités indispensables : adaptabilité, agilité, mobilité, disponibilité et humilité !

PWN Paris : Le métier de manager de transition n’est pas nouveau. Il fait d’ailleurs de plus en plus d’adeptes. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cet engouement ?

Félicité de Basquiat : Ce mode de travail est en effet de plus en plus demandé car il répond à un besoin de challenge et de liberté que ce soit pour les entreprises qui souhaitent bénéficier d’un regard extérieur de haut-vol ou pour les cadres qui souhaitent se challenger avec de nouveaux projets. Ce sont pour la plupart des professionnel.le.s qui choisissent de devenir auto-entrepreneur.e.s pour varier et enrichir les expériences. Autonomes, ils se sentent à l’aise en s’affranchissant de la politique d’entreprise pour prendre de la hauteur et proposer LA stratégie efficiente, en respectant toujours les codes de l’entreprise.

Cette nouvelle dynamique témoigne également d’un marché du travail en pleine mutation. Nous inventons, chacun.e.s, de nouvelles manières de fonctionner et les plus jeunes générations (millennials, Gen Z) ne sont plus les seules à imaginer ou vouloir un autre modèle. J’en profite également pour souligner que le métier de manager de transition n’est pas non plus le seul apanage des plus seniors. Des professionnel.le.s de 40/45 ans se lancent désormais dans l’aventure et avec brio !

PWN Paris : Comment se positionnent les femmes sur ce métier ?

Félicité de Basquiat : Si le métier attire aussi bien les hommes et les femmes, on constate que le mindset du manager de transition est tout à fait adapté à ces dernières. Les femmes savent mettre en avant leurs compétences, utiliser leur réseau, se rendre visibles, utiliser les bonnes ressources. Ce sont des négociatrices hors pair, y compris lorsqu’il s’agit de mettre en place le dialogue social en entreprise, ou de s’adapter à diverses crises.

Par ailleurs, une des particularités de ce métier est de pouvoir disposer de temps et donc de son temps. Entre deux missions, il peut en effet s’écouler quelques semaines, voire quelques mois. Certaines en profitent pour s’adonner à leurs passions ou suivre des formations. Par ailleurs, en multipliant les missions, les femmes ont très vite intégré qu’elles augmentaient en même temps leur employabilité.

PWN Paris : Quels conseils donneriez-vous à une femme qui souhaiterait se lancer dans cette aventure ?

Félicité de Basquiat : Oser ! Les femmes doivent s’emparer de cette formidable opportunité professionnelle. Bien sûr, il ne suffit pas de le décréter. Avant tout, il faut connaître ses forces et ses faiblesses, ses attentes et bien préparer son offre de services. Ce temps de préparation et de réflexion est important. Une fois cette mise au point faite, vous avez gagné en assurance, vous êtes prête !

PWN Paris : De quelle manière pouvons-nous agir pour favoriser la mixité en entreprises ? 

Félicité de Basquiat : En tant que recruteur, nous avons la responsabilité de mettre en place les meilleures pratiques et surtout à cœur de les partager. La diversité en entreprise – et donc la mixité - est une chance. Dans une économie globalisée mais aussi plus inclusive, les entreprises qui composent leurs équipes avec des profils variés gagnent, entre autres, en adaptabilité et innovation et restent plus compétitives. Robert Walters est membre de l’association « A Compétence Egale » qui regroupe une trentaine de cabinets de conseil en recrutement. Son objectif est de lutter contre toute forme de discriminations (genre, origine, croyances…) et de proposer des outils adaptés pour favoriser l’égalité des chances : des formations spécifiques, des guides, des conférences à l’attention de tous les recruteurs (cabinets et entreprises).

 

Pour en savoir plus :
Robert Walters https://www.robertwalters.fr/mdt
Association « A Compétence Egale » https://acompetenceegale.com/
 
Interview réalisée par :
Donatienne Brillant, Communications Team PWN Paris, spécialiste affaires publiques et communication

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